« Je m’ai fait mal quand j’ai tombé » : Questions d’auxiliarité et de réflexivité dans le français parlé à Montréal (1971-2013)
Mots-clés :
variation dialectale, français montréalais, généralisation de l’auxiliaire avoir, facteurs (socio)linguistiquesRésumé
Dans leurs travaux sur l’alternance entre les auxiliaires être et avoir dans le français montréalais, Sankoff et Thibault (1977 : 107) estiment qu’un accès accru au français normatif freinera la régularisation des conjugaisons avec avoir des verbes intransitifs conjugués théoriquement avec être (verbes-Ê). En m’appuyant sur leur raisonnement, je tente de déterminer si la langue normative a, tel que prédit, eu un impact sur le maintien de l’auxiliaire être, ou si on observe aujourd’hui plus de cas de ce phénomène morphosyntaxique (ex. « J’ai tombé »). Mon étude pilote, effectuée en 2013 et impliquant 12 locuteurs dont le français montréalais est la langue maternelle, examine aussi de façon préliminaire cette variabilité dans les verbes pronominaux (ex. « Je m’ai fait mal »), qui requièrent aussi conventionnellement l’auxiliaire être. Dans cet article, je mesure l’influence de facteurs sociolinguistiques (sexe, âge, niveau de scolarisation, classe socio-économique et maîtrise de l’anglais) sur la généralisation de l’auxiliaire avoir dans mon corpus. La comparaison de mes résultats avec ceux de Sankoff et Thibault (1977) montre que l’alternance des auxiliaires dans les verbes-Ê intransitifs a globalement diminué.
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